Focus sur l’atelier Daddy Seal Surfboards
Mathieu Portero, passionné de surf, a créé en 2010 son entreprise Daddy Seal Surfboards. A 32 ans, il sculpte des planches de surf et de stand up paddle (SUP) sur mesure et de fabrication française pour les amateurs et professionnels de ces sports de glisse. Mathieu est shaper.
Zoom sur ce métier artisanal qui demande de la minutie, de la patience et de la créativité !
Récemment labellisée ville de surf par la Fédération Française de Surf, Les Sables d’Olonne garantissent un accueil de qualité pour la pratique de ce sport de glisse sous ses différentes formes. Pouvoir trouver un atelier de shaper sur l’agglomération sablaise est donc un super atout pour la destination.

Daddy Seal Surfboards
PORTRAIT
Mathieu Portero était dessinateur industriel avant de devenir shaper.
Il a appris son métier sur le terrain au fur et à mesure qu’il shapait des planches. Sa 1ère d’ailleurs a été pour lui. Il a préféré la concevoir lui-même au lieu d’en acheter une neuve ou d’occasion.
Puis, il en a conçu d’autres pour ses amis, et à force d’en faire, ses gestes se sont affutés, son savoir-faire s’est précisé et ainsi commença son aventure entrepreneuriale.
Actuellement, environ 250 planches uniques sortent tous les ans de l’atelier Daddy Seal Surfboards. A ce rythme là, la 1000ème devrait pointer le bout de son nose en juin 2018 !

Mathieu Portero en train de shaper dans sa shaperoom
Shaper est un métier de longue-haleine, qui nécessite de la dextérité, et une appétence pour la création.
La 1ère étape consiste à réaliser un dessin 3D numérique.
Mathieu y reproduit des mesures précises de la forme et de la taille de la planche désirée et commandée par le client en fonction de sa morphologie.
En effet, la planche sera la seconde peau du surfeur, et sera faite à son niveau de pratique et à ses préférences. Si il surfe plus de petites vagues, la planche sera plus petite que si il en surfe de plus grosses. Tout est analysé et calibré.
Les cotations des planches se font en pieds et en pouces, et les termes techniques sont en anglais. Et la clientèle d’un shaper est bien souvent internationale. Alors comprendre et s’exprimer en anglais est donc indispensable.

Travail du tail de la planche avec un gabarit ©otls
Ensuite, de ces mesures prises par ordinateur, sortira un pain de mousse polyuréthane (qui est le matériau de base dans la fabrication d’une planche de surf). Ce pain de mousse sera délicatement shapé (=sculpté) et raboté – pour l’armature médiane en bois – par Mathieu.
Cette procédure prend du temps. Mathieu passe ensuite à l’étape du glaçage puis des différentes étapes de ponçages de la planche où il se sert de matériaux comme la fibre de verre et la résine afin de lisser et solidifier la planche. L’ensemble de la fabrication prend entre 7h et 15h environ.

Mathieu Portero de Daddy Seal Surfboards ©otls
Les clients de Mathieu Portero sont principalement francophones – beaucoup vivent en France – mais également dans les DOM/TOM et ses planches surfent jusqu’en Indonésie, Californie, Australie…
Alice Lemoigne, multiple championne de France de longboard, sacrée championne d’Europe WSL de longboard a seulement 20 ans, ou encore Hina Conradi, vainqueur du Maider Arosteguy et du circuit Gromsearch en 2015, vainqueur de la coupe de France en 2017 aux Sables d’Olonne, et 6ème des Mondiaux Juniors de Surf au Japon il y a quelques semaines et tout ça à seulement 13 ans ! Kevin Bourez, jeune surfer tahitien très talentueux surfe également sur ses planches !

Mathieu Portero portant fièrement d’un côté la coupe WSL Europe Longboard remportée par Alice Lemoigne en 2015, et de l’autre la planche avec laquelle elle remporta le fameux titre.

Kevin Bourez ©Manea Fabisch
Mathieu réalise aussi des planches vintages sous le nom de Past LineSurf avec des shapes d’une autre époque pour les nostalgiques et les passionnés de veilles planches des années 60/70.

Planche de la gamme Past Line Surf
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