Les joies de la photo de brouillard … aux Sables-d’Olonne !
Si les températures hivernales ne nous encouragent pas toujours à sortir aux heures matinales, l’appareil photo en bandoulière, il existe pourtant quelques bonnes raisons de décupler son courage et de partir en quête d’images. Le givre, et à plus forte raison, la neige, sont des sujets au potentiel fort connu ; malheureusement, notre littoral en est assez avare comme vous le savez (on ne peut pas TOUT avoir, hein ! ;-) ). Par contre, les matins brumeux ne sont pas rares, et si vous vous sentez l’âme d’un baroudeur à l’aube d’une journée de janvier, vous allez voir que le brouillard recèle bien des pouvoirs, tant il est capable de métamorphoser le paysage familier et ses scènes quotidiennes, et même de transformer votre appareil photo en véritable machine à remonter le temps !
L’éther du brouillard …
© Photo Antoine TATIN Tous Droits Réservés
Les quelques images que je partage avec vous aujourd’hui ont été réalisées à l’occasion d’une séance de stage photo, entre deux conseils dispensés aux courageuses mais chanceuses stagiaires qui sont rentrées chez elles les orteils gelés, soit, mais avec quelques trésors sur la carte SD ! Je vous laissais entendre que le brouillard pouvait apporter une certaine magie. Voyez d’abord comme de cette modeste embarcation ci-dessus, qui s’apprête à gagner le large, se dégage une ambiance particulière, un mystère. Grâce à cette brume qui affleure la mer, le réel semble se dissoudre au profit d’une image poétique, presque allégorique … Les piles de la jetée, au premier plan, contribuent à asseoir ce mystère, notamment en offrant une sorte de fenêtre dissimulée sur la scène. Mais je vous laisse libre de prolonger cette interprétation, voire d’en proposer de nouvelles …
Mettre en valeur les matières
© Photo Antoine TATIN Tous Droits Réservés
Il en va de même avec cette photo du fameux brise-lame de la jetée St-Nicolas, pareillement nimbé de mystère, mais qui nous rappelle que le brouillard est aussi un outil merveilleux pour jouer avec … la matière. Ici, l’intérêt d’un tel cliché réside dans les contrastes entre les volutes brumeuses, la matière volatile, et le minéral, la matière concrète et solide. Pensez alors au traitement noir et blanc : c’est l’habillage esthétique idéal pour recentrer l’attention de votre spectateur sur ces contrastes, là où la couleur pourrait faire diversion. Je dis “noir et blanc”, mais je pense “monochromie” : un joli sépia peut tout aussi bien faire l’affaire .
Du brouillard pour les nostalgiques !
© Photo Antoine TATIN Tous Droits Réservés
Enfin si vous regrettez les Sables d’antan, ou fantasmez tout simplement de les faire revivre, la photo de brouillard peut être l’occasion de recréer le “grain” des images anciennes. Le port de pêche, ci-dessus, ou la jetée des Sables, ci-dessous, rappellent la netteté improbable et les imperfections des clichés du début du 20ème siècle. Celles ou ceux qui souhaiteraient appuyer le côté vintage peuvent ajouter artificiellement un peu de ce grain à leurs clichés, ou pourquoi pas assombrir légèrement les coins de leurs images (ce que l’on appelle du “vignettage”), en s’aidant de leur logiciel de retouche préféré. Le principe étant de faire “comme” sans en faire “trop”. Trouver le bon dosage, en somme !
© Photo Antoine TATIN Tous Droits Réservés
Cadrage, gestion de l’exposition, profondeur de champ … : autant de notions qui ont balisé cette séance sur le brouillard et qui ont permis aux stagiaires présents de mettre la technique au service de leurs intentions de prise de vue. Si comme eux, vous souhaitez gagner en autonomie et en avez marre d’être dépendant(e) de l’automatisme de votre appareil photo, je vous donne rendez-vous toute l’année aux Sables pour apprendre, perfectionner vos bases ou encore vous initier à la pose longue ou aux techniques de retouche, par groupes de niveau de 3 personnes et dans une ambiance conviviale !
Retrouvez toutes les infos sur www.at-photographie.com rubrique “Stages”, sur ma page Facebook, et/ou n’hésitez pas à me contacter.
Bonnes photos sablaises, olonnaises et castelolonnaises (pour n’oublier personne) et à très vite ! Antoine
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