Les Sables-d’Olonne, grand port sardinier
Les origines de la pêche… à l’appel de la corne…
Les origines de la pêche
Ce filet rapporté par les Maures et adopté par les Olonnais sera appelé « rets » et sera utilisé jusque dans les années 1950. Il s’agissait d’un filet (25 m x 8 m) teinté en bleu aux mailles de différentes tailles que l’on jetait à l’eau et qu’on relevait ensuite. Il sera remplacé par le filet tournant. Ces filets étaient d’ailleurs entretenus par les femmes de marins appelées « garçonnes » ; celles-ci touchaient ½ part sur le produit de la vente.
Au début du XXe siècle, on pêche la sardine au large des Sables, entre l’île d’Yeu et l’île de Ré peut-on dire. On navigue à bord de chaloupes et de canots en bois appelés “quimperlés”. Dans les années 1930 un nouveau bateau apparaît : “la pinasse” originaire du bassin d’Arcachon. Sa large et profonde « baignoire » que l’on peut assimiler au fond du bateau permettait d’y déverser la sardine.
A l’appel de la corne !
C’est justement à cette époque que le port des Sables va acquérir ses lettres de noblesse et va rivaliser avec d’autres grands ports sardiniers tels que Douarnenez par exemple.
Les quantités pêchées sont aussitôt expédiées vers les conserveries qui se dressent dans le paysage sablais depuis les années 1840/1860. On en compte quatorze avant la Seconde guerre mondiale, la plupart étant situées sur le secteur de La Chaume ce dernier bénéficiant de plus grands espaces : sur le quai entre la tour d’Arundel et le prieuré on trouve les usines Amieux, Roulland, Pénaros, Graciet aujourd’hui toutes remplacées par des immeubles. Dans les « hauts », entre la rue du moulin et la rue de la Forge : les usines Canet, Basset, Querlesquin et Rodel. A l’intérieur même de la Chaume, on entendait les cornes des usines Tirot, Jack, Philippe et Canaud, Maingourd (actuel foyer logement des Fleurs salines).
Ces usines qui occupaient de 80 à 100 femmes du mois d’avril-mai à la Toussaint ont fermé leurs portes les unes après les autres à partir des années 1960/70, mais les femmes de la Chaume se rappellent encore de leurs journées passées à étêter la sardine, la cuire, la mettre en boîte et l’expédier vers les grandes villes grâce au chemin de fer qui relia les Sables à la capitale dès 1866.
Mais ça c’est une autre histoire …
Vous retrouverez l’histoire de la conserverie dans l’ouvrage d’Hervé Retureau “Petite Histoire des Sables d’Olonne” aux éditions Geste, ou dans celui de Constant Friconneau, “La Saga de la sardine et du thon”, aux éditions Orbestier, 1999.
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