Quadrille aux Atlantes, la prime aux valeurs sûres
On le sait, aux Sables d’Olonne, le public aime le théâtre et les valeurs sûres. Programmer une pièce de Sacha Guitry, c’est s’assurer une salle comble et des spectateurs ravis. Ça n’a pas manqué mercredi 20 février aux Atlantes, où l’on jouait Quadrille, un vaudeville écrit en 1937 , dans une mise en scène de Bernard Murat. « C’est du Guitry, il faudrait être difficile pour ne pas apprécier ! » entend-on à la sortie.
Et bien oui, on peut ne pas sauter au plafond aux histoires de mari, de femme et d’amant dont se délecte le théâtre de boulevard. Du vaudeville brillant, certes, mais oh combien convenu. Et misogyne. « Que suis-je donc ? » s’interroge Paulette, l’actrice qui vient de succomber aux avances empressées du premier bellâtre venu, un acteur censément hollywoodien, à l’improbable accent italien ! « Une femme ! » répond Philippe, l’amant trompé qui était prêt à épouser la belle éplorée.
Une femme, tout est dit ! Forcément légère, forcément écervelée, forcément manipulatrice. Les hommes ne valent d’ailleurs guère mieux, râleurs, inconstants, égoïstes, suffisants. Quant aux domestiques, plus nunuches, on ne fait pas. À ce stade, ce n’est plus de la misogynie, mais de la misanthropie !

François Vincentelli, Pascale Arbillot, François Berléand, Florence Pernel, quatre excellents comédiens au service d’un vaudeville brillant mais convenu.
Reste le jeu des comédiens, excellents, les femmes surtout, élégantes à souhait. Un décor unique un peu lourd. Un texte tiré au cordeau, certes, mais pas si drôle. Et des histoires de coucherie. Pas de quoi changer la face du monde. Quoique !
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