La Traviata, un événement culturel aux Sables

Alice Gulipian est la Traviata, la dévoyée, rachetée par l’amour. © Marie Julliard.

On n’a pas souvent l’occasion de voir de l’opéra aux Sables d’Olonne. Voilà bien dix ans qu’il n’en a pas été programmé. ” C’est un spectacle coûteux et difficile à déplacer “, justifie Jean-Christophe Lheuillier, responsable de la programmation de la saison culturelle sablaise. Plusieurs opérettes et des concerts de l’ONPL ont contenté les mélomanes.

Mais ceux-ci vont être comblés ce  lundi 26 mars avec la programmation de La Traviata, de Guiseppe Verdi, d’après la Dame aux camélias, d’Alexandre Dumas- fils. Ce spectacle vient aux Atlantes grâce à la coopération de la ville, qui fournit la salle et la technique, et de la société Echanges culturels et artistiques (ECA) qui prend en charge la production.

La Traviata est une coproduction du Centre lyrique Clermont-Auvergne et de l’orchestre Opéra Nomade.  Violetta Valéry, la “dévoyée” de La Traviata, inspirée de la Marguerite Gautier d’Alexandre Dumas, elle-même inspirée d’Alphonsine Duplessis, célèbre courtisane du XIXe siècle, est l’une des plus belles figures de femme de l’opéra. La pièce de Dumas a éveillé l’inspiration lyrique de Verdi, qui a voulu mettre à nu la mauvaise conscience de la société bourgeoise de l’époque.

Entrée ” dévoyée” au premier acte, Violetta sort en martyre au dernier. L’oeuvre est balayée par ce double mouvement d’ascension intérieure et de déchéance sociale progressive, au rythme de la musique de Verdi,  comme une implacable  pulsation cardiaque.

Pierre Thirion-Vallet, le metteur en scène, a conçu la pièce comme un huit-clos où Violetta la courtisane se débat avec acharnement, assistant impuissante à sa condamnation. ” Cet opéra du sacrifice est aussi celui de la solitude d’une femme et de tout être humain face à l’arbitraire “, indique-t-il, estimant l’héroïne étonnamment proche de nous.

La sobriété de la mise en scène, l’élégance des costumes, l’interprétation de la soprano Alice Gulipian subliment cet opéra qui dépeint la passion et la souffrance.

La Traviata. Opéra de Guiseppe Verdi chanté en Italien, surtitré en Français. Lundi 26 mars à 20 h 30 aux Atlantes, 1, promenade Joffre, 85100 Les Sables d’Olonne. Tarifs 43 €, 40 €. Réservations, Office de Tourisme, tél. 02 51 96 85 78.

 

 

 

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Auteur : Marie-France Le Fol

Marie-France Le Fol
Née aux Sables d’Olonne, j'ai exercé l’essentiel de ma carrière d’enseignante à Nantes. J'ai terminé celle-ci dans ma ville natale où j'ai parallèlement développé une activité de correspondante de presse au journal Ouest-France. Aujourd’hui je suis retraitée, je me consacre essentiellement à cette activité. J'y exerce avec bonheur mon goût de l’écriture qui m’a amenée à développer mon intérêt pour la littérature, l’art contemporain et les arts vivants. Posez vos questions à Marie-France Le Fol, Spécialiste « Culture »
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